La Fête du Couteau en partenariat avec le Pôle Expérimental des Métiers d’Art de Nontron et le magazine La Passion des Couteaux organise un concours de création coutelière.
Le thème 2023 est « Mon couteau de cuisine idéal».
Les critères suivants sont pris en compte par le jury : savoir-faire coutelier, techniques mises en œuvre, histoire du couteau et esthétique. Le jury désigne le lauréat sur des critères d’esthétisme, d’originalité, d’adéquation au thème, de qualité et de maîtrise des savoir-faire.
Le couteau gagnant du concours, « Premier Prix de la 27e édition de la Fête du Couteau », sera acquis par la Communauté de Communes du Périgord Nontronnais et fera partie de la collection permanente de l’Espace Lames et Métaux.
Le Prix du concours a été remis à Fred Marchand pour son couteau Santoku.
Les participants au concours :
Frédéric MARCHAND
« Cuisine façon Santoku »
Matériaux : XC75 forgé, racine d’if stabilisée. Techniques : forge, collage, rivets creux. Modèle original ayant donné lieu à une série.
Ce couteau est un mélange entre Extrême-Orient pour le design de la lame et Occident pour la forme de la poignée et le montage plate-semelle. Frédéric Marchand a réalisé une lame épaisse car « bien des utilisateurs massacrent les tranchants parfois très voire trop fins… ».
Thierry DESNOIX
Matériaux : 90 MCV8, buis. Le choix du buis pour le manche n’est pas anodin car celui-ci est employé depuis longtemps en cuisine pour ses propriétés de dureté, ne retenant pas les odeurs (pilon, rouleau à pâtisserie, etc.). Techniques : forgé à plat de semelle, finition sablée. Modèle de la gamme « cuisine, modifié pour le concours.
« Le couteau idéal et unique n’existe pas en cuisine… Néanmoins, celui-ci sera un compagnon idéal pour couper les viandes, poissons, légumes. Il vous permettra aussi d’émincer vos aromates par sa lame conçue spécifiquement. Son manche ergonomique et déporté vous permettra de ne pas avoir les mains en contact avec la table de travail, vous pourrez ainsi travailler avec aisance et sécurité.
Son tranchant, son ergonomie, sa légèreté en font un outil appréciable en cuisine ! »
Coutellerie Nontronnaise
« P.Y »
Réalisé par 5 volontaires de l’atelier de la Coutellerie nontronnaise et Michel Lemans. Matériaux : Le couteau de chef : Lame composée de 4 nuances différentes assemblées en sandwich : damas torsadé de 60 couches en 90MCV8 et 15N20, 2 couches de nikel pur et une âme en XC75 pour le tranchant. Manche en défense de phacochère, corne de buffle noir, intercalaire en bois de fer et laiton brossé.
Le couteau secret d’office : Lame en damas parallèle en 15N20 et 90MCV8, garde intégrale en damas. Manche en buis tourné et inox. Modèle original. Pièce unique.
« Conçu comme un objet sculptural, P.Y reflète notre vision du couteau de cuisine idéal.
Le coffret est en une seule pièce de buis, tourné et évidé.
Les charnières faites à la main et adaptées pour le projet sont celles que l’on utilisait pour les coquilles de noix.
Ce couteau a été réalisé en hommage à notre collègue Yannick PRESSIGOUT qui nous a quittés bien trop tôt… »
Sébastien ANIBALLE – Le fil à la patte
« Garmr »
Matériaux : Lime de maréchal appartenant à son arrière-grand-père (acier C80), loupe de noyer du Périgord, rivets cuivre, montage plate-semelle. Modèle unique inspiré d’une vieille pièce.
Garmr est le loup des enfers qui garde l’entrée du Valhala.
Sébastien Aniballe a tenu à réaliser une pièce brute de forge, simple et efficace. C’est un réplique d’une vieille feuille de boucher réinterprétée. Elle est réalisée au feu et au marteau dans une vieille lime de maréchal.
Coutellerie GUY DE MONT
« Le Coutre », couteau d’office pliant.
Matériaux : Lame en acier inoxydable (85 mm de long, 2 mm d’épaisseur), acier Z40C13 à teneur élevée en carbone et trempe cryogénique, léger guillochage. Manche plein bois, olivier ancien. Systèmes : ouverture à cran forcé par ressort dorsal. Modèle original.
« Mon couteau de cuisine idéal…
… est toujours dans ma poche !
La lame est maintenue ouverte ou fermée par un ressort dorsal, vissé sur le manche. Ce ressort étant extérieur, quand on fournit un effort de coupe, la main qui sert le manche maintient le ressort et bloque plus fermement la lame. Le manche bénéficie de l’empreinte 4 doigts offrant une prise en main irréprochable. La lame reçoit un léger guillochage, qui affine et termine bien le couteau.
Le Coutre présenté au concours, s’inscrit dans une petite série artisanale, chacun offrant des essences et des finitions différentes, chaque pièce reste unique. Le couteau présenté a bénéficié d’une sélection soigneuse du bois le plus esthétique et d’une finition polie des rivets et du ressort, ainsi que d’un léger guillochage du dos de lame.
Avec une hauteur de lame de 2 cm et une longueur de 8,5 cm, ainsi que sa forme pointe au centre, le Coutre s’apparente à un petit couteau d’office. Très facile à manier, parfait pour éplucher et faire de petites coupes, c’est aussi un excellent tartineur.
Avec son faible encombrement de 11 cm fermé et son poids de 41 grammes, c’est le couteau de cuisine idéal que vous emporterez partout ! »
Ludovic DELILLE
« Santoku »
Matériaux : Acier xc100 avec hamon, manche en fourche de peuplier, ébène et G10 blanc.
Pierre LOBRY – Atelier du Pierro
« Le molaire »
Matériaux : Acier inox RWL34T, intercalaire G10, résine expoy de sa création personnelle, rivets en cuivre. Techniques : mixtes, stock removal, gravure par électrolyse d’après création personnelle. Modèle original.
« Mon couteau de cuisine idéal se veut unique. Il est polyvalent de par sa taille de couteau de chef. Il sait piquer, couper, désosser, aplatir. Il est léger, durable, facile d’entretien et d’utilisation.
Son manche est en résine époxy avec des intercalaires bleus et procure une très bonne prise en main. Ses rivets sont en cuivre comme les casseroles d’antan.
Intemporel et solide, il est comme les mammouths, très adaptable à son environnement grâce à son acier inox RWL34T. Il est à la frontière entre un lointain passé et une modernité déconcertante. Pour moi il est magique, c’est ce qu’il m’inspire, une sorte d’artefact.
Son originalité s’affirme par la forme triangulaire de la lame ainsi que par son manche réalisé en imitation de molaire de mammouth. Cette dernière est fabriquée à l’atelier même, d’après un processus complexe offrant un champ des possibles fabuleux, des couleurs mais aussi des formes. A l’instar des imitations d’écailles de tortue, ce concept est innovant et se perfectionnera avec le temps.
Cette lame presque agressive avec son tranchant droit atypique, entre en contraste avec le travail des gravures fines et poétiques, qui contrastent à leur tour avec le poli miroir du reste de la lame.
La première gravure est conçue en continuité avec le motif du manche. La seconde gravure quant à elle donne l’illusion d’une ligne de trempe qui est irréelle comme la molaire de mammouth.
Du mot mammouth il n’en a que l’air, la Molaire. »
Lionel LALAGÜE
Matériaux : lame en damas carbone à base de 90mcv8 et de 75ni875ni8 forgée et torsadée par Michel Lemans (9,5cm de long), érable ondé et stabilisé, rivets en inox.
Techniques : forge, montage sur demi-plate semelle, émouture de type creuse.
« Mon couteau de cuisine idéal est selon moi le couteau le plus utilisé dans ma cuisine, à savoir le couteau d’office, parfait pour les cèpes ou les légumes du jardin !. »