Affiche de l'Exposition Dinanderie Lustres et BrioL’exposition de dinanderie contemporaine, « Dinanderie, lustres et brio », est présentée par le Pôle Expérimental Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Vert, à l’espace Paul Bert de Nontron, du 4 août au 20 octobre 2007.

Une sélection de pièces de dinandiers traditionnels, de créateurs de talent et de jeunes dinandiers très prometteurs vous est proposée dans un soucis de sensibilisation aux savoir-faire de la dinanderie, de soutien à la création contemporaine et, bien sûr, pour votre plaisir !

A la simple évocation de la dinanderie, travail de mise en forme du métal par martelage, nous imaginons tout un monde de gestes, de couleurs et de sons.

Nous pensons bien sûr aux bassines, pichets, casseroles et autres récipients traditionnels. Mais cette approche très subtile du métal, ces couleurs, cette finesse touchent également nos cordes les plus sensibles avant de nous projeter dans une dimension plus spirituelle. Sans oublier la fantaisie inhérente à ces jeux de pleins, de vides, d’équilibre et de souffle.

C’est un passeport pour ce monde que vous offre l’exposition « Dinanderie, lustres et brio ». Dominique Folliot, récompensé de la Distinction 2005 de la Fondation Liliane Bettencourt, Olivier Courtot, 2è Prix national SEMA, Simon Charbonnier, Prix régional des Métiers d’Art en 2003, Pascal Berland, Alain Lagorsse … le grand Sud-Ouest compte de nombreux dinandiers talentueux. Au côté de leurs confrères, tels Jacques Dieudonné et Gladys Liez, et de jeunes diplômés (Anaïs Dunn, Maureen Brown, Kévin Voirin, Florent Thurneyssen, Garance Echazarreta et Mathias Euwer) de l’école Olivier de Serres (Paris), ils vous offrent un bel aperçu de l’oeuvre du dinandier : ses aspects traditionnels, la création contemporaine et ses relations avec le design.

Ces créateurs aux savoir-faire rares dévoilent avec brio les lustres du métal.

Retrouvez toutes les coordonnées et plus d’informations sur les dinandiers ainsi qu’un historique et des explications techniques ci-dessous dans la suite de la note.

A noter : L’exposition sera exceptionnellement ouverte dimanche 5 août à l’occasion de la Fête du couteau à Nontron et dimanche 16 septembre à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine.

Espace Paul Bert, place Paul Bert 24300 Nontron
05-53-60-74-17
metiersdart@yahoo.fr
du mardi au samedi de 10h00 à 13h00 et de 14h00 à 18h00
fermé dimanche, lundi et jours fériés

Dominique Folliot
« Dans une première « partie de vie », j’ai exercé de nombreux métiers pendant une quinzaine d’années dans la région parisienne. J’ai rencontré la dinanderie presque par hasard en cherchant une formation, avec le désir de travailler de mes mains.

Ma préférence allant vers le métal, c’est en dinanderie que j’ai trouvé un stage d’un an à Périgny sur Yerres.

Certaines de mes œuvres sont réalisées sans soudure à partir d’une seule feuille en jouant simplement sur la courbe pour obtenir la forme. D’autres sont des assemblages de plusieurs éléments, des alliances de métaux et matériaux : laiton, cuivre, étain, ébène, pâte de verre ou quelques touches d’émail.Une partie de mon travail consiste à réaliser des formes pour les émailleurs. »

Dominique Folliot a été récompensé en 2005 par la Fondation Liliane Bettencourt du prestigieux « Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la main » : Distinction pour la réalisation en collaboration avec Pierre Christel (émailleur) d’un vase boule en cuivre rouge et émail.

Dominique Folliot
Domaine de Ligoure
87110 LE VIGEN
05-55-00-45-16
dominique.folliot@ifrance.com
http://dominiquefolliot.ifrnce.com

Jacques Dieudonné
Art sacré actuel
Aménagements liturgiques
Sculptures / art du métal

Né en 1949 à Jambes, Belgique.

Le parcours de Jacques Dieudonné mêle études religieuses et formation artistique.
Il débute en 1969 avec un diplôme d’art du métal et orfèvrerie de l’école d’art de l’Abbaye de Maredsous. Dieudonné est également diplômé art du métal et création de bijou de l’Ecole des Arts décoratifs de Strasbourg. Il étudie entre autres au Québec.
Jacques Dieudonné a participé à de nombreuses expositions collectives et monographiques en Europe, Amérique du Nord et Asie.
En 2005, il s’est vu décerné par la Fondation Liliane Bettencourt le prestigieux « Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la main » : Distinction pour la réalisation murale en l’église St Joseph de Châlons en Champagne.

Parmi ses nombreuses réalisations liturgiques vous pouvez admirer l’autel de semaine de la Cathédrale St Front à Périgueux.

Jacques Dieudonné
Atelier de l’Hermoor
1, place des Jardins
81290 St AFFRIQUE LES MONTAGNES
05-63-73-10-40
dieja.as@gmail.com

Olivier Courtot
Le travail d’Olivier Courtot est essentiellement fondé sur une recherche d’harmonie de formes et de volumes.

Son art s’exprime dans la création de hauts et bas reliefs, sculptures, cheminées, vases patinés et incrustés d’argent…

Olivier Courtot est passionné par la coloration des métaux et fait partie des derniers dinandiers à travailler avec des patines et des incrustations d’argents (alchimie de matière et de feu).

Il s’intéresse à toutes les techniques du métal et aime travailler sur des projets communs et partager son savoir avec d’autres dinandiers et d’autres corps de métiers (orfèvre, émailleur, graveur, ciseleur, etc.).

Olivier Courtot a reçu en 2005 le deuxième prix national de la Société d’Encouragement aux Métiers d’Art (SEMA), dédié cette année là aux métiers de tradition, pour un vase œuf en bronze florentin patiné et incrusté d’argent par fusion.

Olivier Courtot
1, rue du Champ de Foire
79270 FRONTENAY ROHAN-ROHAN
05-49-05-21-15
o.courtot@wanadoo.fr
www.ocourtot.fr

Pascal Berland
« Originaire du Périgord, après des études aux Arts appliqués de la Gironde et aux Beaux Arts de Bordeaux, la rencontre en 1973 du Compagnonnage et la découverte des arts du métal, me permettront d’entreprendre le Tour de France d’un ouvrier chaudronnier.

Installé en 1984 comme artisan, je réalise pour des particuliers, designers, architectes les travaux de commande les plus variés ou, pour la fonderie de Coubertin, de nombreux travaux de ciselure et montage de monuments, côtoyant là les plus grandes œuvres en bronze de ce temps, celles de Rodin et Bourdelle, mais aussi, Joseph Bernard, Gargallo, Etienne Martin etc.

Aujourd’hui, souhaitant consacrer principalement mes efforts à une création qui s’ancre dans le quotidien, c’est la capacité à y introduire la poésie, ou pourquoi pas à y évoquer le sacré qui est pour moi son principal objet. Autre que déco ou design, je la souhaite et la veux lien ou pont entre l’utile et le subtil, le concret et l’abstrait, rejoignant ainsi, autant que possible, la tradition de « l’artisanat » telle qu’elle a pu s’exprimer en d’autres lieux et d’autres temps. »

Pascal Berland
Atelier Artfèvres
13, rue Hélène boucher
Boigneville
28130 YERMENONVILLE

02-37-32-49-49
p.berland@wanadoo.fr
www.pascal-berland.fr

Simon Charbonnier
Par ses créations contemporaines, Simon Charbonnier inscrit l’Art millénaire des batteurs de cuivre, étain, argent… dans la modernité.
Ses œuvres sont caractérisées par un travail d’harmonie entre les courbes et contrecourbes afin d’obtenir des volumes équilibrés et de subtils jeux de lignes.
Simon Charbonnier privilégie l’étain poli car la lumière y est réfléchie par les multiples facettes créées par le martelage. Les objets sont réalisés entièrement au marteau à partir d’une plaque d’étain, généralement de 1,5mm d’épaisseur.

Cette préférence pour l’étain n’exclue pas les autres métaux tels que le cuivre, le bronze ou l’argent.

Son savoir-faire de Dinandier d’Art – Orfèvre, a été récompensé par le prix Régional du Club Dunhill-Prestige en 1998, par le Grand Prix Régional des Métiers d’Art Aquitaine en 1997 (tradition) et en 2003 (création contemporaine).

Simon Charbonnier
St Martin des Cailles
47140 PENNE D’AGENAIS
05-53-41-31-94
simoncharbonnier@aol.com
www.dinanderie-charbonnier.com

Gladys Liez
Gladys Liez travaille pendant des années dans des bureaux.

En 2002, elle rencontre enfin sa vocation artistique. Elle apprend alors la dinanderie chez Frédéric Barnley, professeur aux ateliers métal de l’école Olivier de Serres à Paris.

Gladys Liez a participé à diverses expositions (Caroussel du Louvre, salon Métiers d’Art à Saint Leu, SOFA de New York…) et travaille régulièrement avec la boutique d’art liturgique des Etablissements Cheret.

Elle travaille pour les établissements Serge Mouille qui rééditent des luminaires des années 1950 de ce créateur. Mais c’est à travers ses propres créations qu’elle se révèle.

Une fois la pièce mise en forme selon les techniques de la dinanderie, Gladys Liez se livre à un travail de gravure à l’acide pour jouer sur les effets de matières. Puis, elle réalise une patine à l’aide de nitrates, appliqués sur la pièce chauffée au préalable.

Gladys Liez
6, allée des Crochets
Hameau de Buire
02400 EPAUX-BEZU
03-23-70-13-91

Alain Lagorsse
Alain Lagorsse exerce son métier dans la plus pure tradition et selon les règles de l’art. Il n’utilise que le cuivre et ses marteaux et maillets.

Il crée des objets décoratifs et utilitaires à l’aide d’outils forgés par ses soins.

Ses domaines de prédilection sont ceux de la dinanderie d’art, la chaudronnerie en cuivre, l’étamage d’antiquités et la restauration de pièces anciennes en cuivre, laiton ou étain.

Dinandier traditionnel, il fabrique des fontaines, gargouiles, lustres, candélabres, chauffe-bains, bassinoires, alambics etc.

Alain Lagorsse est Meilleur Ouvrier de France, compagnon du tour de France et des Arts Sciences et Lettres.

Alain Lagorsse
24290 Saint-Amand de Coly
05-53-51-66-48

L’ENSAAMA, Olivier de Serres, Paris
Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art

L’ENSAAMA est née en 1969 de la fusion de l’École des Métiers d’Arts, fondée en 1941 à l’Hôtel Salé, et de l’École des Arts Appliqués à l’Industrie, fondée en 1922.

Elle forme des créateurs aptes à intervenir dans les trois axes du design :

–               la communication visuelle et audiovisuelle
–               la conception de produits
–               le cadre de vie, l’environnement.

Son enseignement allie la culture artistique et la culture professionnelle, en privilégiant la créativité et la maîtrise des techniques. Les relations avec les différentes professions permettent des expositions, des salons, des stages d’un bon niveau, des partenariats nombreux, et des concours valorisants.

Les diplômes :

–  Diplôme des Métiers d’Art du Décor Architectural : fresque/mosaïque, laque, matériaux de synthèse, métal, vitrail.
– Diplôme supérieur d’arts appliqués, créateur-concepteur : architecture intérieure et environnement, communication visuelle et audiovisuelle, produit usuel et industriel.
-Brevet de technicien supérieur : art céramique, communication visuelle (option édition, graphisme, publicité, multimédia), design d’espace, design de produits, design mode textile et environnement, expression visuelle.

63, rue Olivier de Serres
F75015 PARIS
Tel : 33 (0) 1 53 68 16 90
Fax : 33 (0) 1 53 68 16 99
www.ensaama.net

Maureen Brown
Maureen Brown de Colstoun
4, allée du colombier
92 370 CHAVILLE
06 23 73 52 88
Mau_browndec@yahoo.fr

Passionnée de cirque et arts de la rue, elle souhaite monter sa propre compagnie pour concrétiser l’Ubicoptilux.

Anaïs Dunn
Anaïs Dunn
79 Rue des Cascades
75020 PARIS
06-16-81-47-33
anaisdunn@yahoo.fr

Anaïs Dunn conçoit aujourd’hui ses propres sculptures monumentales (ville de Chalette).
Son univers est traversé par d’étranges personnages culbutos et renversants.

Garance Echazarreta
Garance Echazarreta
5, rue Mademoiselle
75015 PARIS
06-75-74-51-34
garancee@gmail.com

Titulaire du diplôme de design de mode, textile et environnement de l’ENSAAMA, Garance Echazarreta se consacre plus particulièrement au design et poursuit actuellement ses études à la « Design Academy » d’Eindhoven aux Pays-Bas.

Florent Thurneyssen
Florent Thurneyssen
5, rue Mademoiselle
75015 PARIS
06-09-84-04-44
thurney@gmail.com

Après une approche expérimentale des instruments à vent, Florent Thurneyssen se dirige vers le design tout en ayant une approche concrète de la matière.

Mathias Euwer
Mathias Euwer (salle 1)
37 bis, avenue Gambetta
75020 PARIS
06-64-09-81-25
meuwer@hotmail.com

Mathias Euwer poursuit aujourd’hui ses études à Berlin.

Kévin Voirin
Kévin Voirin
73, rue de l’Eternité
42000 ST ETIENNE
06-73-22-08-31
vinnkev@hotmail.fr
Histoire et techniques de la dinanderie

Dinanderie : Travail artistique du cuivre ou du laiton en feuille par martelage (rétreinte, étirage) (Petit Larousse, juillet 1999)

Le terme de dinanderie vient de l’industrie du bronze et du laiton qui se développe dans la région mosane (Liège, Dinant, …) dès l’époque carolingienne.
En 1466 la ville de Dinant tombe aux mains de Charles le Téméraire ce qui met partiellement fin à la dinanderie dans cette ville.
Au XVIè siècle on assiste à un essor généralisé de la métallurgie.
L’ordonnance de 1776 réunit les 4 corporations : chaudronniers, dinandiers, balanciers et potiers d’étain.
Sous la Révolution la fabrication de canons provoque le déclin de la poêlerie.
Sous l’Empire, la dinanderie renaît suite à la demande des métiers de bouche d’être réapprovisionné en cuivres de cuisine.

Puis l’apparition de la fonte de fer et de l’ère industrielle font disparaître les techniques traditionnelles tout en donnant de nouveau horizons au cuivre et ses alliages : architecture, décoration et statuaire.

En France, c’est dans les années 1900 que l’objet décoratif en dinanderie atteint son apogée avec des dinandiers de talents tels Claudius Linossier, Jean Dunand (qui fut l’inventeur des incrustations par fusion de métaux), Gabriel-René Lacroix, Laurent Llaurensou, Jean Despres, Maurice Daurat, Lucien Bonvallet ou Paul-louis Mergier.

La dernière guerre a mis un terme à ce renouveau et le métier de dinandier est de nos jours peu connu.

Les métaux utilisés en dinanderie :

Le cuivre (Cu) a été très tôt utilisé pour ses propriétés : malléabilité et grande dureté obtenue par martelage.

Le laiton (alliage de cuivre et de zinc), le bronze (cuivre, zinc et étain), le maillechort (cuivre, zinc et nickel), l’étain (Sn), l’argent (Ag), l’or (Au).

Les principales techniques de mise en forme des métaux en feuilles :

L’emboutissage : Le métal est mis en forme par allongement. Il est embouti à l’intérieur d’un trou creusé, le plus souvent dans du bois ou du métal, à l’aide d’un maillet ou d’un marteau à emboutir. Les coups sont portés de manière circulaire de l’extérieur vers l’intérieur. L’emboutissage atteint très vite des limites critiques. L’allongement provoque une très forte diminution de l’épaisseur et peu aller jusqu’à la cassure. Pour cette raison, il est très peu pratiqué par les dinandiers. Il est surtout utilisé sur des pièces ayant un formage peu profond.

Le coquillé : cette technique emploie un dessin creusé dans une forme en acier ou dans une autre matière dure. A l’aide de petits poinçons ou bouterolles que l’on frappe avec un marteau, on vient emboutir la feuille de métal dans le creux de la coquille.

La rétreinte : Dans cette action, pour atteindre les différentes ébauches de la pièce finale, on déplace les molécules de métal de manière à éviter une diminution de l’épaisseur travaillée. La rétreinte se pratique à l’aide d’un marteau à rétreindre et d’un tas en acier. Les coups sont portés à faux, de manière circulaire et en spirale, de l’intérieur vers l’extérieur.

Le recuit : La plupart des métaux durcit sous l’action des coups de marteaux répétés, on dit qu’il s’écrouissent. Ils deviennent alors cassants. On pratique alors le recuit qui redonne sa souplesse au métal.

Le planage : Cette action consiste à planer le métal c’est à dire à aplanir les traces de coups de marteaux. Il sert aussi à créer une tension des molécules afin de donner de la raideur au métal.

Les techniques de décor employées en dinanderie :

Le polissage : Il permet de profiter de la beauté du métal nu mais nécessite une protection de cire ou de vernis contre l’oxydation.

Le planage : c’est une technique qui consiste à écrouir (durcir) le métal par martelage. En fonction des marteaux choisit on obtient des décors par martelage différents.

La patine : Le cuivre et ses alliages s’oxydent naturellement au contact de l’air humide pour former l’hydrocarbure de cuivre, appelé communément vert de gris. Cette oxydation est une protection naturelle. Le cuivre et ses alliages réagissent quand ils se trouvent en contact avec certaines substances. Ces réactions permettent au cuivre de prendre une multitude de couleurs différentes. C’est ce qu’on appelle la patine. Elle est recréée au sein des ateliers pour décorer le métal. Elle est mise en application avec des produits chimiques, soit au contact du feu dans une atmosphère réductrice ou oxydante, soit par combinaison des deux procédés. Le cuivre est le seul métal à pouvoir prendre autant de couleurs de surfaces par réaction chimique.

Le métal repercé : Le métal est ajouré et percé à l’aide de scie ou d’un ciseau ou burin et d’un marteau. Les bords sont ensuite limé et adoucis.

Le repoussé : Il s’agit d’un décor fait en repoussant le métal vers l’extérieur. Il est souvent complété par la ciselure pour parfaire les détails et les limites du relief. On obtient ainsi des bas-reliefs.

La ciselure : C’est une décoration du métal par enfoncement de la matière. A l’aide de petits ciselets le métal est marqué et creusé pour accentuer et affiner les détails d’un repoussé ou du bronze fondu ou encore pour créer l’emplacement d’une incrustation (métal, émail, …).

La gravure : C’est une décoration du métal par enlèvement de matière : soit à l’aide de petits outils (échoppes, burins,…) soit par des bains d’acide. Dans les bains d’acide les parties à préserver intactes sont protégées par du vernis. Ces parties sont appelées réserves.

Les incrustations de métaux : Il y a deux d’incrustation. Celle faite à froid, appelée aussi damasquinage, consiste à creuser dans le métal un ou plusieurs sillons puis à y insérer un fil d’un autre métal par martelage. L’autre technique est faite à chaud. Elle consiste à faire pénétrer un autre métal sur le métal de base par fusion. On emploi un métal qui a un point de fusion inférieur à celui du métal de base. On dépose le métal à incruster sous forme de poudre, de limaille ou de feuille puis on le chauffe. Le travail est souvent terminé par martelage.

La dorure : Il existe trois technique de dorure. Pour la dorure à la feuille, une fine feuille d’or est appliquée sur une mixtion (adhésif). Pour la dorure au mercure, l’or est dissout dans du mercure. Cet amalgame est appliqué sur la pièce puis l’ensemble est monté en température. L’or adhère au métal de la pièce après évaporation du mercure. L’or est parfois déposé sur le métal par l’intermédiaire d’un courant électrique : il s’agit alors de dorure par électrolyse.

L’émaillage : L’émail est un verre constitué d’un mélange (silice, carbonate de soude ou de potasse et minium de plomb) qui l’apparente à un cristal. Il est coloré par adjonction d’oxydes métalliques. Cette pâte est ensuite appliquée sur l’objet et est passée au four à haute température. Il existe 4 techniques pour les émaux : l’émail cloisonné, l’émail champlevé, l’émail translucide et l’émail peint.

Les décors à la laque : La laque est une résine naturelle extraite de certains arbres. Elle set colorée avec des pigments naturels puis appliqués en couches successives pour créer le décor. Il faut ensuite cuire la laque entre 150 et 250 °C puis la poncer.

Le métier de dinandier trouve aujourd’hui des applications :

en restauration du patrimoine, en sculpture, dans les arts décoratifs, dans la bijouterie, dans les arts de la table, en design, dans les arts sacrés, en décor architectural, en décor théâtral et dans le spectacle de rue etc.

Les explications techniques et historiques ont été réalisées par Olivier COURTOT, dinandier à Frontenay-Rohan (79). Nous le remercions de son aide précieuse.