En Pratique :
« LES MESSAGERS – exposition métiers d’art »
Du 16 octobre au 8 décembre 2021 à la MÉCA à Bordeaux
Horaires et jours d’ouverture : du mardi au samedi – de 13h à 18h30.
Ouvertures exceptionnelles le premier dimanche de chaque mois. Nocturne à la MÉCA chaque 3e jeudi du mois jusqu’à 21h
Entrée libre et gratuite. Accès handicapés.
Lieu : MÉCA – Maison de l’économie créative et de la culture de Nouvelle-Aquitaine
Parvis Corto Maltese, Quai de Paludate 33000 BORDEAUX
05 47 30 34 67 – contact@la-meca.com – https://www.la-meca.com/
Exposition organisée par le Pôle Expérimental Métiers d’Art de Nontron et du Périgord-Limousin
05 53 60 74 17 – contact@metiersdartperigord.fr – www.metiersdartperigord.fr
sur invitation de la Région Nouvelle-Aquitaine.
Vernissage le vendredi 15 octobre à 18h, sur inscription.
Informations sanitaires
Pass Sanitaire à partir de 12 ans
Pour accéder à l’exposition, le pass sanitaire sera obligatoire.
Documents à fournir :
– 1 attestation de vaccination complète
ou
– 1 test RT-PCR ou antigénique de moins de 72h
ou
– 1 résultat d’un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la COVID-19 de 11 jours minimum et moins de 6 mois.
ou
– 1 autotest négatif de moins de 72h réalisé sous la supervision d’un professionnel de santé
ou
– 1 certificat de contre indication à la vaccination
Le QR Code généré par ces documents sera scanné à l’entrée
Attention, pour des raisons techniques, les dates de l’exposition « Les Messagers » ont été modifiées.
Le Pôle Expérimental des Métiers d’Art de Nontron et du Périgord-Limousin présente l’exposition « Les Messagers » du 16 octobre au 8 décembre 2021 à la Méca (Maison de l’économie créative et de la culture de Nouvelle-Aquitaine) à Bordeaux et répond ainsi à l’invitation de la Région Nouvelle-Aquitaine.
9 créateurs métiers d’art de notre association proposent des œuvres exceptionnelles et inédites en céramique, métal, papier, pierre ou émail. Ils initient des dialogues entre savoir-faire des métiers d’art et autres expressions artistiques, convoquant dans des œuvres singulières, cultures anciennes, gestuelle contemporaine, patrimoine universel et langages oubliés.
Ainsi la sculptrice Fanny Garrigue qui propose un « Envol de grues » employant à son tour cet oiseau symbolique qui traverse les âges, les pays, les cultures. Marie-Pierre Dupérier, abat-jouriste, met en œuvre son savoir-faire si particulier et des matières précieuses et légères pour réaliser une suspension magistrale inspirée par sa passion d’enfance : la danse. C’est au plasticien H.R. Giger qui a notamment travaillé pour le cinéma que Marie-Paule Thuaud rend hommage en réalisant une parure/armure/sculpture, sorte d’exosquelette entre l’homme et l’insecte. La sculpture en pierre et métal de Pierre Carcauzon témoigne du combat de l’artiste en ces temps de crise. Véro & Didou ont quant à eux choisit de présenter des sculptures lumineuses, en bouteilles de gaz que la lumière transperce, en écho à l’architecture de la MÉCA.
D’un créateur à l’autre les savoir-faire tissent des liens avec les cultures : l’émail de Natacha Baluteau et les retables de la Renaissance, les sculptures en grès cuisson anagama d’Arnaud Erhart et les figures du hip-hop, les céramiques d’Ona Volungeviciute et le langage primitif des pots néolithiques de Narva ou encore Patricia Masson offrant une relecture des cuchimilcos péruviens.
Notre ambition est d’offrir une introduction aux savoir-faire des métiers d’art et d’ouvrir une fenêtre sur le Périgord-Limousin, au sein de l’agora culturelle qu’est la Méca.
LES CRÉATEURS :
Natacha Baluteau – émailleuse d’art, Pierre Carcauzon, Art’Pierre – sculpteur sur pierre, Marie-Pierre Dupérier, Macréalux – Abat-jouriste, Arnaud Erhart – céramiste, Patricia Masson, AlbedÔ – céramiste, Fanny Garrigue – sculptrice sur métal, Marie-Paule Thuaud – créatrice de bijoux, Véro & Didou – créateurs de mobilier et luminaires, Ona Volungevicute – céramiste.
La MÉCA
La MÉCA, maison de l’économie créative et culturelle en Nouvelle-Aquitaine, offre à l’ensemble des filières de l’économie culturelle liées à l’écrit, à l’image, au spectacle vivant et à la création plastique sur le territoire, un laboratoire d’expérimentation artistique inédit à l’échelle d’une région.
En réunissant dans un même espace, les agences culturelles régionales dédiées au spectacle vivant (OARA), aux filières du Livre, du Cinéma et de l’Audiovisuel (ALCA) et le FRAC-MECA (Fond régional d’art contemporain), la Région Nouvelle-Aquitaine renforce significativement le rayonnement de ses politiques culturelles.
Un véritable « hub » de la création « en train de se faire »
A travers cette colocation et la mutualisation d’espaces partagés, la MECA génère une synergie de projets interdisciplinaires à même d’accompagner les mutations technologiques et d’usages des filières, et de rayonner au-delà de ses frontières.
Au carrefour des disciplines et des territoires
Cet équipement collaboratif d’ampleur, avant tout dédié aux professionnels de la région, accompagne une ambition forte en faveur d’un aménagement du territoire équilibré qui prend appui sur deux piliers : la qualification des pratiques culturelles et le respect du référentiel des droits culturels des personnes qui garantit à chacun le droit de participer à la vie culturelle de son choix.
La MECA, outil des territoires de Nouvelle-Aquitaine
L’accompagnement des professionnels et des filières qui est mené à la MECA est tourné vers et pour les territoires. C’est dans cet esprit que le Conseil régional a souhaité donner au PEMA l’opportunité de valoriser son savoir-faire, ses créateurs et ses actions au sein de la capitale régionale et à destination d’un public nouveau.
La Filière Métiers D’art, prioritaire en Nouvelle-Aquitaine
La Nouvelle-Aquitaine est le berceau de savoir-faire ancestraux comme la tapisserie, la porcelaine, et recèle des produits typiques comme le linge basque, la charentaise, la ganterie, le béret… Pour les valoriser, développer, reconnaître et innover, la Région et ses partenaires se mobilisent avec comme cap partagé, la feuille de route « Cuir, Luxe, Textile et Métiers d’art ».
Parmi les partenaires, le Pôle Expérimental Métiers d’Art de Nontron.
Parmi les axes d’action : celui de « Reconnaître et rendre attractif les savoir-faire d’excellence »
Aussi, cette exposition « Les Messagers » est une illustration réussie de dynamiques croisées mises en place sur cette filière métiers d’art. Elle permet notamment de faire davantage connaitre ces gestes, ces matières et pourquoi pas donner envie aux jeunes et au moins jeunes de s’initier, et demain de perpétuer ces savoir-faire.
Le portrait de Natacha Baluteau, émailleuse d'art
Natacha Baluteau travaille l’émail, alliance du métal, du verre, et du feu. Elle en explore les caractéristiques techniques qu’elle met à contribution pour raconter des histoires de matières et inventer une esthétique nouvelle.
Natacha Baluteau s’intéresse aux vestiges, aux traces de mondes enfouis, voilés, à la limite du visible, impalpables et pourtant présents.
Son univers se construit patiemment et se peuple d’objets sur le fil à la lisière de l’effritement, de la disparition. Inspirée du réel, elle façonne un imaginaire de formes, d’espaces, de représentations d’un monde en mouvement impliquant l’idée d’un devenir.
Chaque œuvre est une tentative d’exprimer, d’interroger ce qui reste, ce qui subsiste, l’empreinte, l’espace blanc, l’idée de cycle, la matière de ce qui nous constitue, le substrat source du vivant.
Pour cette exposition, elle propose d’aborder la thématique plus spécifique des croyances. L’art de l’émaillage a longtemps investi le champ de la culture religieuse notamment à travers la création de reliquaires ou ex-voto dédiés à la prière.
C’est donc une série d’objets émaillés, dessins et gravures agencés dans un retable qui seront visibles dans l’agora de la MECA. Chaque objet présenté sera doté d’une histoire : celle de sa création, de la rencontre du métal et du feu.
Photo : Portrait de Natacha Baluteau ©Natacha Baluteau
Le portrait de Pierre Carcauzon - Art'Pierre, sculpteur sur pierre
Dessinateur industriel de formation, Pierre Carcauzon découvre la sculpture à la fin des années 1980. Depuis 2001 il se consacre pleinement à cette activité en tant qu’artisan d’art et artiste-auteur. Dans son atelier, en Charente, il travaille à la création d’œuvres liées au patrimoine, monuments historiques et bâtiments anciens privés tout comme à la création d’œuvres contemporaines.
Pour cette exposition il proposera une création personnelle alliant métal et pierre. Marqué par le contexte de crise sanitaire que nous traversons et par la fermeture des lieux culturels à plusieurs reprises, Pierre Carcauzon témoignera de la notion d’enfermement et de confinement.
Photo : portrait de Pierre Carcauzon ©Perrine D.
Le portrait de Marie-Pierre Dupérier - Macrealux, abat-jouriste
L’atelier Macréalux voit le jour en 2018. Après un doctorat en chimie, quelques années dans la recherche et l’enseignement, Marie-Pierre Dupérier choisit de suivre une formation d’abat-jouriste et crée son entreprise la même année. A ce jour, elle conçoit et commercialise des luminaires et abat-jour destinés à des particuliers ou professionnels.
Passionnée depuis l’enfance par la danse et la couture, elle conçoit pour la MECA, un luminaire inspiré du tutu de la danseuse classique. Tarlatane, soie, mousseline, papier du Moulin du Got à Saint-Léonard-de-Noblat seront utilisés : des matériaux nobles pour fabriquer un luminaire unique et aérien rappelant l’univers de la danse.
Photo : portrait de Marie-Pierre Dupérier ©La boîte à réclame
Le portrait de Arnaud Erhart, céramiste
Arnaud Erhart découvre le dessin, la peinture et les bases de la céramique dans l’atelier familial situé à Châteauneuf–la-Forêt. Après avoir étudié la décoration sur porcelaine à Limoges au début des années 2000, il s’installe comme potier en 2003.
En 2007, il découvre les cuissons au bois de type Anagama, le travail du grès et de la porcelaine chez Tristan Chambaud-Héraud. Depuis, toutes ses sculptures sont façonnées et modelées avec les techniques de la plaque et du colombin, en grès et porcelaine.
Avec ses sculptures, Arnaud Erhart entend perpétuer la démarche de l’homme cherchant à immortaliser des scènes de la vie de ses contemporains par des représentations réalistes, picturales ou sculpturales. En représentant des êtres qui sont des témoins de notre époque, de notre culture, de notre monde il s’agit pour lui de laisser une trace. A l’instar d’une photographie, il cherche à figer l’instant présent.
Pour cette exposition, Arnaud Erhart a choisi de présenter une série de Weshs, inspirés du «look » issu de la culture hip-hop des cités urbaines américaines et françaises. Les « Weshs » introduisent le présent, l’ordinaire, le quotidien comme lieu possible d’une expression artistique.
Photo : portrait de Arnaud Erhart ©Arnaud Erhart
Portrait de Patricia Masson - AlbedÔ, céramiste
Patricia Masson crée des pièces d’art de la table en porcelaine et en grès ainsi que des objets de décoration pour la maison. C’est dans la nature, le voyage et la poésie qu’elle puise son inspiration.
Sa marque AlbedÔ, créée en 2011, se veut être un univers intemporel qui inspire la sérénité. Sa production artisanale se compose de plusieurs collections en petites séries et se décline autours de trois techniques : le modelage, le coulage et le tournage de porcelaine et de grès.
À la MECA, elle proposera une sculpture rétrospective de son savoir-faire et de ses inspirations.
Patricia s’intéresse à l’anthropologie, à l’ethnologie, à l’histoire de la céramique. Suite à une résidence au Pérou elle débute une série de « Cuchimilco ». Ces statuettes protectrices, lien entre le monde des vivants et celui des morts, déposées dans les sépultures et près des cimetières, sont désormais offertes comme porte-bonheur.
Sa sculpture reprendra notamment ces recherches autour du Cuchimilco.
Photo : portrait de Patricia Masson © Patricia Masson
Le portrait de Fanny Garrigue, sculptrice sur métal
Fanny Garrigue assemble des formes répétitives en métal pour fabriquer des sculptures. Elle façonne le fil de fer recuit depuis plus de 20 ans, le tord, le noue, l’utilise comme un trait de crayon pour dessiner des volumes dans l’espace.
Depuis deux ans, elle pratique la soudure, continuant le travail de répétition mais n’inventant plus systématiquement les dessins : beaucoup existent déjà, possédant d’ores et déjà une histoire, souvent industrielle. Avec des sujets simples et universels comme l’arbre, l’oiseau, le corps humain, le groupe, le mouvement, elle essaie d’apporter une légèreté, une respiration pour donner un souffle poétique à la violence du monde.
Fanny Garrigue sculpte pour le MÉCA un envol grue. Elle choisit ce symbole qui traverse les âges, les cultures et les expressions artistiques.
L’agora, traditionnellement lieu de réunion de l’ensemble du peuple, deviendra un lieu de départ poétique, inspiré du spectacle de la nature.
Photo : portrait de Fanny Garrigue © Fanny Garrigue
Le portrait de Marie-Paule Thuaud, créatrice de bijoux
Depuis toujours la problématique du corps parcourt le travail artistique de Marie-Paule Thuaud. Après un début de carrière en tant qu’ingénieure informatique, elle choisit d’entamer une formation en arts appliqués pour devenir graphiste. Attirée par le milieu artistique, elle forme une compagnie de théâtre de rue, dans laquelle elle danse sur des échasses le corps peint et réalise des performances de bodypainting dans le monde de la nuit et de la techno. Plus tard, en parallèle de son travail de graphiste elle prend des cours du soir de création de bijoux à Paris. En 2016, cette activité de passion devient son activité principale.
Avec Marie-Paule Thuaud, le bijou n’est pas vu comme un accessoire de mode classique accessoirisant une tenue, mais plutôt comme une parure-armure-costume. C’est la recherche de la différence et de l’exception qui anime la créatrice. Elle est fortement influencée par l’heroic fantasy, l’histoire des guerrières Amazones, les parures tribales, les exosquelettes, à la frontière entre la sculpture et le bijou.
Marie-Paule Thuaud présentera une parure-armure-sculpture hommage à la biomécanique de l’artiste H.R. Giger œuvrant notamment pour le cinéma.
Photo : portrait de Marie-Paule Thuaud © Peter Winfield
Le portrait de Véro & Didou, créateurs de mobilier et luminaire
D’abord intermittents, en tant que constructeur et assistant décorateur dans le milieu du spectacle, leur formation a été éclectique.
En 1993, ils créent la Sarl Véro&Didou pour promouvoir leur travail personnel axé sur le luminaire, l’objet décoratif et le mobilier. Ils sont référencés à Paris par des enseignes comme Le Bon Marché, Les Galeries Lafayette, La Samaritaine, Roche-Bobois… et sont représentés largement à l’étranger. En 2002, ils quittent Paris et s’installent en Dordogne pour y poursuivre leur activité, privilégiant des réalisations menées en concertation avec leur clientèle. C’est à partir de matériaux tels l’acier, l’aluminium, l’ardoise, le bois, le cuivre, l’étain, le verre, le plâtre, le marbre et les techniques de soudage, brasage, martelage, polissage, placage, oxycoupage qu’ils conçoivent et réalisent leurs créations auxquelles s’ajoutent des pièces de serrurerie.
Véro et Didou ont choisi pour la MECA de présenter des sculptures-luminaires, dialoguant par leur dimension avec l’architecture de l’agora. Ces créations témoigneront également de leur recherche autour du façonnage de la lumière qu’ils poursuivent depuis bientôt trente ans.
Photo : portrait de Véro & Didou © Elisabeth Herman
Le portrait de Ona Volungeviciute, céramiste
Ona est diplômée des Beaux-Arts de l’Université Ryerson de Toronto en 2001. Elle a étudié les arts céramiques au College of Art and Design d’Ontario. Elle s’intéresse principalement aux techniques anciennes de fabrication et de cuisson. Elle fabrique ses propres émaux, travaille la technique du colombin et cuit dans un four creusé dans la terre.
Pour elle, la céramique c’est la poterie. Elle ne fabrique que des pots : elle les aime anciens, «primitifs». Ils font partie d’elle et de sa culture paysanne lituanienne.
Pour l’exposition à Bordeaux, elle proposera une série de pots de Narva, des céramiques primitives, d’inspiration néolithique de cette région de la mer baltique. Une composition de 5 à 7 pots de Narva de différentes formes et tailles, tous gravés avec des marques distinctes : un message transmis par Ona à travers les âges.
Photo : portrait de Ona Volungeviciute © Ona Volungeviciute